KARANTEZ VRO est avant tout une forme d'hommage à la Bretagne, à ceux qui ont fait le choix d'y rester vivre et travailler, et qui nous offrent le meilleur de leurs efforts.
Qu’est-ce-que KARANTEZ VRO ?Pourquoi - Pour qui - Avec qui
Une énième boutique de produits bretons semblable aux pièges à touristes de vos vacances estivales ?
La vitrine « plus vraie que nature » d’un industriel de l’agroalimentaire jouant la carte de l’enracinement?
Ni l’un ni l’autre !
KARANTEZ VRO, « L’Amour du Pays », le Pays Breton évidemment, est la première boutique en ligne à ne plus réduire les traditions culinaires et le caractère breton à un objet de mauvais folklore.
KARANTEZ VRO est avant tout une forme d’hommage à la Bretagne, à ceux qui ont fait le choix d’y rester vivre et travailler, et qui nous offrent le meilleur de leurs efforts.
Du Léon au Pays Nantais, nos produits vous sont proposés suivant la diversité géographique des neuf grands-pays historiques de la Bretagne, an nav bro, et des pays qui les constituent.
Loin d’un marketing hasardeux, nous faisons confiance à notre culture plus que millénaire et au savoir-faire de nos ancêtres : le style Seiz Breur de notre logo n’est pas là pour suivre une tendance « vintage », si séduisante ou rassurante soit-elle au regard d’un futur incertain, il n’est que le reflet de ce que nous sommes. Bretons avant tout !
KARANTEZ VRO est le seul commerce en ligne à payer son dû à la terre bretonne pour ce qu’elle a de plus noble : par le sang de la terre et les fortunes de mer, nous pouvons vous présenter des produits sains et simples, des produits d’ici. Telle est notre fierté.
Des produits bretons sans concession, voilà ce que nous vous proposons. Sélectionnés par nous-mêmes et d’abord pour nous-mêmes.
NOS CRITERES
KARANTEZ VRO : produits bretons sans concession. Nos exigences font notre cohérence.
NOS VALEURS
KARANTEZ VRO est en premier lieu le nom d’un poème écrit par une Bretonne injustement ignorée pendant trop longtemps, Anjela Duval. Paysanne, elle a passé toute sa vie dans son Trégor natal, l’un des neuf grands-pays de la Bretagne. Elle continua le travail de ses parents dans la ferme familiale du hameau de Traoñ an Dour, et mourra en 1981 à Lannion, toujours « e Treger ».
Celle qui vit le jour en 1905 dans la commune du Vieux-Marché, Ar C’Hozhvarc’had, a incarné tout au long de son existence le bon sens paysan et l’enracinement, valeurs concrètes si méprisées et dénigrées à l’heure actuelle.
Le poème, écrit en breton et chanté lors de veillées locales dans les années 1970, sera par la suite mis en musique et popularisé par Gwalarn, groupe reprenant des morceaux classiques du répertoire de Bretagne. Nolwenn Leroy le chantera à son tour sur son album « Bretonne » en 2010.
KARANTEZ VRO raconte le choix de vie d’une femme qui n’a pas voulu suivre l’homme qu’elle aimait dans sa jeunesse. Contrairement à lui, le marin qui aimait les villes et les mers exotiques, elle aimait par-dessus tout la beauté des campagnes de Bretagne. Elle aurait pu lui faire dire ce qu’écrivit François-René de Châteaubriand : « Je suis allé bien loin admirer les œuvres de la nature, j’aurais pu me contenter de celles que m’apportait mon pays natal. »
Le poème dans son intégralité ci-dessous et sa traduction sont suffisamment explicites selon nous pour ne pas les commenter davantage. Et ne représentent rien de moins que l’état d’esprit de l’équipe de KARANTEZ VRO.
KARANTEZ VRO
*Traduction : les tournures de phrases en breton sont parfois difficilement traductibles en français, la « façon de penser » en breton et dans le monde celte plus généralement étant radicalement différente de l’approche latine du français.
E korn va c’halon zo ur gleizenn
’Baoe va yaouankiz he dougan
Rak siwazh, an hini a garen
Na gare ket ’r pezh a garan
Eñ na gare nemet ar c’hêrioù
Ar morioù don, ar Broioù pell
Ha me ne garan ’met ar maezioù
Maezioù ken kaer va Breizh-Izel !
Ret ’voe dibab ’tre div garantez
Karantez-vro, karantez den
D’am bro am eus gouestlet va buhez
Ha lez’t da vont ’n hini ’garen
Biskoazh abaoe n’am eus en gwelet
Biskoazh klevet keloù outañ
Ur gleizhenn em c’halon zo chomet
Pa ’gare ket ’r pezh a garan.
Pep den a dle heuilh e Donkadur
Honnezh eo lezenn ar Bed-mañ
Gwasket ’voe va c’halon a-dra-sur
Pa ’gare ket ’r pezh a garan
Dezhañ pinvidigezh, enorioù
Din-me paourentez ha dispriz
Met ’drokfen ket evit teñzorioù
Va Bro, va Yezh ha va Frankiz !
En mon coeur est ma blessure,
Depuis ma jeunesse y reste gravée
Car, hélas, celui que j’aimais
Ce que j’aime n’aimait pas.
Lui n’aimait que la ville,
La grande mer et les lointains ;
Je n’aimais que la campagne,
Beauté des campagnes de Bretagne.
Entre deux amours il me fallut choisir
Amour-patrie, amour de l’homme ;
A mon pays j’ai offert ma vie,
Et s’en est allé celui que j’aimais.
Depuis, jamais je ne l’ai revu,
Jamais connu de ses nouvelles.
En mon coeur saigne la blessure
Car ce que j’aime, il n’aimait pas.
Chacun sa Destinée doit vivre,
Ainsi en ce monde en est-il.
Meurtri, certes, fut mon coeur,
Mais ce que j’aime, il n’aimait pas.
A lui, honneurs et richesse
A moi, mépris et humble vie.
Mais je n’échangerais contre nul trésor
Mon pays, ma langue et ma liberté !